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diminuée, le maître était fort en colère contre cet animal, sachant bien que la servante qui avait sa confiance, n’avait point pris les grains, mais que c’était le bélier qui les avait mangés. C’est pourquoi la servante, qui soupçonnait constamment le bélier, prenait chaque fois un bâton et le frappait rudement. De son côté, le bélier conservait de la rancune contre la servante et venait la frapper à coups de cornes. Cette guerre du bélier et de la servante se répétait sans cesse. Un jour que la servante tenait du feu dans sa main[1], le bélier voyant qu’elle n’avait pas de bâton, courut droit sur elle pour l’attaquer encore. La servante, dans son trouble, jeta le feu qu’elle tenait

  1. Il faut supposer que la servante tenait ce feu sur une pelle ou avec des pincettes.