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le char du roi ; on peut aussi le faire combattre ; il avance et recule à volonté, sans que rien ne l’arrête.

— N’y a-t-il que ces trois moyens ? Y en a-t-il encore d’autres ?

— Voilà, répliqua le chef des marchands, à quoi se réduit l’art de dresser les éléphants. »

Le Bouddha dit encore au chef des marchands : « Vous ne savez que dompter les éléphants ; savez-vous vous dompter vous-même ?

— Je ne sais pas bien ce que c’est que se dompter soi-même, répondit-il. Qu’entendez-vous par là ?

— Moi aussi, dit le Bouddha, j’ai trois moyens sûrs pour dompter les hommes et me dompter moi-même au point d’arriver