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payer un tribut d’estime et de gratitude à l’habile géographe que je viens de nommer, bien connu par de savants Mémoires dont plusieurs ont obtenu les suffrages de l’Académie des Inscriptions, et qui poursuit depuis plusieurs années d’importants travaux sur la géographie de l’Inde, travaux que M. Eugène Bumouf a connus et vivement encouragés.

M. Vivien de Saint-Martin, prenant un grand intérêt à l’Histoire des voyages de Hiouen-thsang, a bien voulu la lire au fur et à mesure que j’avançais dans ma traduction, et m’a communiqué, maintes fois, d’utiles rapprochements et d’intéressantes rectifications. Je me plais à reconnaître que si j’ai pu tracer nettement la marche du religieux chinois, d’après la Relation originale, à travers la Tartarie, la Transoxane, l’Inde et le Tokharestan, et son retour en Chine par Kachghar, Yarkand et Khotan, en m’appuyant à la fois sur les cartes et sur les récits des géographes qui ont exploré en grande partie les mêmes contrées, et en invoquant le témoignage des auteurs modernes les plus autorisés ; que si enfin, j’ai réussi à faire évanouir des doutes sérieux et de graves critiques, échappés par mégarde à un indianiste des plus éminents, et à montrer au grand jour la bonne foi de notre illustre pèlerin et l’authenticité de