poraines[1] et des Annales officielles de la dynastie des Thang[2], sous laquelle il a vécu.
Nous aimons à penser que M. Wilson se fera un devoir d’examiner consciencieusement le présent ouvrage, et qu’après l’avoir lu avec toute l’attention dont il est capable, il sera assez juste envers Hiouen-thsang, pour rectifier le premier l’opinion peu mesurée qu’il a émise il y a quelques mois[3], sur la véracité de ce célèbre pèlerin et sur l’authenticité de son voyage.
Combien de fois les critiques des derniers siècles n’ont-ils pas contesté la véracité d’Hérodote, et taxé d’imposture le célèbre Marco Polo lui-même, que de son temps, pour tourner en ridicule la prétendue exagération de ses récits, on appelait habituellement Messer Marco Milione ? Heureusement que les progrès de la science historique et de la géographie n’ont pas tardé à faire
- ↑ Tao-siouen, qui florissait vers 649, a décrit dans les livres IV et V de son Supplément à l’histoire des religieux célèbres (Sou-kao-seng-tch’ouen), la vie et les voyages de Hiouen-thsang. Cf. Khaï-youen-chi-kiao-lo (liv. XIX, fol. 18), immense catalogue bouddhique, en vingt livres, publié l’an 730 de J. C.
- ↑ Voy. l’édition impériale des Anciennes annales des Thang (Khieou-thang-chou), liv. CXCI, fol. 21.
- ↑ « It is of a legendary, that is of a very mendacious character, and is not calculated to inspire any prepossession in favour of the authenticity of Hiouen-thsang’s travels. » Journal of the royal Asiatic Society, vol. XIII, p. 213.