La relation chinoise nous apprend que le site ruiné de Çâkala était à quatorze ou quinze li (une lieue et demie environ) de la ville ancienne de Tchêka. Hiouen-thsang trouve encore, dans cette région sud-est du Pendjâb, les royaumes de Tchi-na-po-ti (Tchînapati), de Che-lan-t’a-lo (Djâlandhara, entre le Setledj et le Bîas), de Kou-lou-to (Koulouta) et de Che-to-t’ou-lou (Çatadrou) ; puis, franchissant le Setledj, il arrive au pays de Po-li-ye-ta-lo (Pâryâtra), et de là, cinq cents li plus à l’est, au célèbre royaume de Mathourâ, ou Mo-t’ou-lo dans la transcription chinoise.
La plupart des villes et des pays mentionnés dans cette longue énumération sont connus d’ailleurs par les sources sanskrites, notamment par la Chronique du Kachemire (Râdjatarañgiṇî), si riche en indications topographiques. Plusieurs sont, dès à présent, d’une identification certaine, et suffisent à marquer les principaux jalons de l’itinéraire ; les autres pourraient donner lieu à des discussions critiques dans lesquelles nous n’avons pas à entrer ici. Les obscurités de la Relation, lorsqu’elle en présente, ne viennent pas seulement de la rédaction succincte d’un journal qui avait un tout autre objet que les recherches géographiques ; elles résultent surtout de l’imperfection des cartes actuelles. Cette difficulté une fois levée, et nous