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rateurs, maintenant que leur attention est éveillée sur ces localités d’un si grand intérêt archéologique, n’y fassent pas bientôt des découvertes positives, qui lèveront toutes les incertitudes. Ces incertitudes, qui tiennent surtout à l’insuffisance des notions actuelles, ont nécessairement pour résultat de jeter ici beaucoup d’obscurité sur l’itinéraire de notre voyageur. Ce que l’on peut voir, en général, c’est que Hiouen-thsang remonte la vallée de la Krichṇagañgâ (qui se réunit au Djéloum sous les murs de Mozafferabad), qu’il pénètre ainsi dans les cantons montagneux qui s’étendent au nord du Kachemire, et arrive, plus haut encore dans le nord, jusqu’à la partie de la vallée du Sindh voisine de l’lskardo actuel. Il paraîtrait que de ce dernier point, Hiouen-thsang serait revenu à Ouṭakhâṇḍa en redescendant, par la droite ou à l’ouest, la vallée du Sindh (qu’aucun Européen n’a exploré jusqu’à présent dans cette partie de son cours), et qu’il aurait eu ainsi à repasser le fleuve une seconde fois près d’Attok.

Deux pays visités par notre voyageur, durant cette longue tournée, la vallée de Ta-li-lo et le royaume de Po-lo-lo, paraissent devoir répondre, le premier, à la grande vallée de Talyl ou Tilyl, que des explorateurs récents ont mentionnée au pied des montagnes qui couvrent le nord du Ka-