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il nous ramène naturellement à l’orthographe correcte des auteurs indiens. Notre voyageur parcourt en différents sens cette région, dont la sainteté traditionnelle était attestée par d’innombrables édifices destinés au culte ou à ses ministres, et par une multitude de ces constructions bouddhiques connues dans l’Inde supérieure sous le nom de Stoûpas (les topes des modernes). Les deux bords de la rivière Souvastou ou Soubhavastou (Sou-p’o-fa-sou-tou), une des branches supérieures de la rivière Svan de nos cartes actuelles, étaient couverts de ces édifices religieux, dont un grand nombre tombaient en ruines à l’époque où Hiouen-thsang les visita. La résidence ordinaire du roi de ce pays était dans la ville de Moung-kie-li, située, dans le sud-ouest, à deux cent cinquante li, ou vingt-cinq de nos lieues communes, des sources de la rivière Souvastou. Il est aussi question, au nord-ouest de Moung-kie-li, d’un grand lac situé au sommet d’une montagne désignée dans la relation chinoise sous le nom de Lan-po-lo. Malheureusement, la contrée dont il s’agit est si imparfaitement connue encore, que malgré le nombre, et, sur beaucoup de points, la précision des indications topographiques de nos sources chinoises, il serait plus que hasardeux de se prononcer d’une manière absolue sur l’identification des