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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

TCHEN-PO-KOUE.

Tchen-po-koue (Tchampâ — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. X, fol. 4 : « Ce royaume a quatre cents li de tour ; la capitale, dont la circonférence est de quarante li, a derrière elle, au nord, le fleuve King-kia [Gange). Le sol est bas et humide, et les grains viennent en abondance. Le climat est chaud ; {es mœurs sont pures et honnêtes. Il y a plusieurs dizaines de Kia-lan (couvents), la plupart délabrés, où l’on compte environ deux cents religieux qui étudient la doctrine du grand Véhicule (Mahdyâna). Il y a une vingtaine de temples des dieux (Dcrdlayas) où les hérétiques habitent pêle-mêle, etc. »

En partant de ce pays, du côté de l’est, Hiouen-thsang fit environ quatre cents li (quarante lieues) et arriva au royaume de KiC’tchi-oU’ki’lo (Kadjoûghira — vulgairement Kadjinghara — Inde centrale).

TCHEN-TCHOU-KOUE.

Tchen-tchou-kouc[1] (le royaume de Yôdhapatipoura ? — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. VII, fol. 9 : « Ce royaume a deux mille li de tour ; la capitale, qui a dix li de circonférence, est voisine du fleuve King-kia [Gange). La population vit dans la joie et l’abondance ; les villes et les villages sont fort rapprochés. Le sol est gras et fertile ; les grains se sèment à des époques régulières ; le climat est doux et tempéré, les mœurs sont pures et honnêtes ; les habitants sont d’un naturel violent et cruel ; on trouve parmi eux des partisans de l’hérésie et de la vérité. Il y a une dizaine de couvents où l’on compte

  1. Cette expression signifie le royaume du maître des combats : on trouve aussi Tchen-wang-kour « le royaume du roi des combats (Yôdharâdjapoura ?). Ce nom de royaume est le seul que Hiouen-thsang ait donné en chinois.