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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

SENG-KIA-LO.

Seng-kia-lo (Sinhala — Ceylan ; en chinois Sse-tseu-koue ou le royaume du Lion), Si-ya-ki, liv. X, fol. 1 : « Ce royaume a environ sept mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de quarante li (quatre lieues). Le sol est gras et fertile ; le climat est d’une douce chaleur ; les grains se sèment à des époques régulières, et l’on voit une quantité prodigieuse de fleurs et de fruits. La population est nombreuse et toutes les familles vivent dans l’aisance. Les habitants sont noirs et de petite taille ; leur caractère est violent et féroce. Ils ont du goût pour l’étude, estiment la vertu et s’appliquent à faire le bien pour obtenir le bonheur. Dans l’origine, ce royaume s’appelait P’ao-tchou ou file des choses précieuses (Ratnadvipa), parce qu’il en fournissait en abondance[1], etc. »

SIN-TOU.

Sin-tou (le Sindh — Inde occidentale). Si-yu-ki, Iiv. XI, fol. 19. « Ce royaume a sept mille li de tour. La capitale s’appelle Pi-tchen-p’o-pou-lo (Vidjanvapoura ?) sa circonférence est de trente li. Ce pays est favorable à la culture des grains ; le millet et le blé y viennent en abondance. D produit de for, de Taisent et du cuivre ; on en tire des bœufs, dos moutons, des mulets, et des chameaux qui sont de petite taille et n’ont qu’une bosse, du sel de différentes couleurs (blanc, noir, et rouge comme du cinabre). Les peuples lointains et les nations étrangères en font usage en médecine.

  1. À la suite de ces détails, le Si-yu-ki rapporte la légende qu’on a déjà lue plus haut, p. 194-198. Ce royaume est un de ceux que le voyageur n’a pas visités et dont il ne parle que d’après les chroniques ou la tradition orale.