Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/540

Cette page n’a pas encore été corrigée
440
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

POUANNA-TSO.

Pouan-na-tso (Pounnatcha — le Pountch des cartes, suivant Al. Cunningham). Si-yu-ki, liv. III, fol. 21 : « Ce royaume a environ deux mille li de tour ; les terres propres à la culture sont fort resserrées ; il y a beaucoup de montagnes et de vallées ; les grains se sèment à des époques régulières ; on voit une grande quantité de fleurs et de fruits. Ce pays produit beaucoup de cannes à sucre, mais pas de raisins. Les ’An-mo-lo (Âmras — manguiers), Ou-tan-p’o-lo (Oudoumbaras — figuiers sauvages), Meou-tche (Moichâs — bananiers), etc. se voient dans tous les vergers, et y forment des bois touffus. Leurs fruits jouissent d’une grande estime. Le climat est chaud ; les mœurs respirent une ardeur belliqueuse ; la plupart des vêtements que 1 on porte sont faits de toile de coton. Les habitants sont d’un naturel droit et honnête, et ils ont une foi sincère dans les trois Précieux. Il y a cinq couvents qui sont tous délabrés et en ruines. Ce pays n’a ni prince, ni chefs indigènes ; il est soumis au royaume de Kia-chi-mi-lo (Kachemire). Au nord de la ville, on voit un couvent qui renferme un petit nombre de religieux. « Au nord de ce couvent, s’élève un Stoûpa où éclatent un grand nombre de prodiges. » En partant de ce pays, dans la direction du sud-est, Hiouen-thsang fit quatre cents li et arriva au royaume de Ko-lo-che-pou-lo (Râdjapoara — Inde du nord).

PUN-NA-FA-TAN-NA[1].

Pun-na-fa-tan-na (Poundravarddhana — Boardwan) —

  1. En partant de l’est de Kadjoûghira (vulgairement Kadjiñgkara), Hiouen-thsang passa le Gange et, après avoir fait six cents li, il arriva à ce royaume.