Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/533

Cette page n’a pas encore été corrigée
433
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

tiques. Le roi est de la caste des Vâiçyas. Il est d'un caractère bouillant et son esprit est fécond en stratagèmes. Il y a huit couvents qui sont fort délabrés. On n'y voit que très-peu de religieux qui étudient le petit Véhicule [Hînayâna). On compte une dizaine de temples des dieux (Dévâlayas) que fréquentent environ mille hérétiques. »

En sortant de ce pays, du côté de l'est, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li et arriva au royaume de Mo-t'ou-lo (Mathourâ — Inde centrale).

PO-LO-FATO.

Po-lo-fa-to[1] (Parvata — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 21 : « Ce royaume a environ cinq mille li de tour, et la capitale vingt li. La population est fort nombreuse. Ce pays est soumis au royaume de Tse-kia [Tchéka) le terrain convient à la culture des graines légumineuses et du blé, et produit beaucoup de riz sec (c'est-à-dire qui vient sans irrigation). Le climat est tempéré ; les mœurs sont droites et pures. Les habitants sont d'im naturel vif et emporté ; leur langage est rempli d'expressions grossières. Ils sont très-versés dans les lettres et les arts, et Ton trouve parmi eux des partisans de l'hérésie et de la vérité. Il y a une dizaine de couvents où Ion compte un millier de religieux qui étudient à la fois le grand et le petit Véhicule. On voit quatre Stoûpas qui ont été construits par le roi Won-ycoa [Açôka]. Il y a vingt temples des dieux [Dévâhyas], Les hérétiques des différentes sectes habitent pêle-mêle.

« À côté de la capitale, il y avait un grand couvent où l’on comptait environ cent religieux, qui tous étudiaient la doctrine du grand Véhicule (Mahâyâna). Ce fut là que le maître

  1. Le Si-yu-ki donne moins correctement Po-fa-to.