Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/525

Cette page n’a pas encore été corrigée
425
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

En sortant de ce pays, dans la direction du sud-est, Hiouen-thsang franchit des montagnes, traversa des lieux remplis de précipices, passa un pont en (chaînes de) fer et, après avoir fait mille li, il arriva au royaume de Kia-chi-mi-la (Kaçmira — Kachemire).

OU-TCH’A.

Ou-tch’a (Ouḍa — Oḍra — Orissa — Inde orientale). Si-yu-ki, liv. X, fol. 10 : « Ce royaume a sept mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de vingt li. Le sol est gras et fertile, et les grains viennent en abondance. En général, les fruits y sont plus gros que dans les autres royaumes ; il serait difficile d’énumérer les plantes rares et les fleurs renommées qui y croissent. On ressent en tout temps une douce chaleur ; les habitants ont des mœurs féroces, une stature élevée et le teint noir. Leur langue est pure et harmonieuse ; elle diffère de celle de l’Inde centrale. Ils se livrent à l’étude avec une ardeur infatigable et beaucoup d’entre eux suivent la loi du Bouddha. Il y a une centaine de couvents où Ton compte environ dix mille religieux qui tous étudient la doctrine du grand Véhicule (Mahâyâna). Il y a cinquante temples des dieux. Les hérétiques habitent pêle-mêle, etc. »

En partant de ce royaume, dans la direction du sud-ouest, Hiouen-thsang fit environ douze cents li à travers de vastes forêts et arriva au royaume de Kong-yu-io (Kônyôdha ? — Kongâ — Inde de l’est).

OUTCHANG-NA.

Ou’tchang-na (Oudyâna — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. III, fol. 1 : « Ce royaume a cinq mille li de tour. Il y a des montagnes et des vallées extrêmement rapprochées, et des ri-