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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

sauvages. Il y a cinq temples des dieux que fréquentent une centaine d’hérétiques, etc. »

En sortant de ce royaume au sud-est, Hiouen-thsang fit environ cinq cents li au milieu des montagnes et des vallées, et arriva au royaume de Kien-t’o-lo (Gandhâra — Inde du nord).

NOU-TCH’I-KIEN.

Nou-tch’i-kien (Noutchikan — le Nouchidjan des Arabes, suivant M. Reinaud). Si-yu-ki, liv. I, fol. 10 : « Ce royaume a mille li de tour ; le sol est gras et fertile, et il produit toutes sortes de grains. Les plantes et les arbres ont une végétation vigoureuse, et les fleurs et les fruits viennent en abondance. On récolte une grande quantité de raisins qui sont fort estimés. Il y a une centaine de villes ; elles ont chacune des chefs particuliers qui, dans toutes leurs actions, sont indépendants les uns des autres. Quoique chaque pays ait une démarcation séparée et distincte, leur ensemble forme ce qu’on appelle le royaume de Nou-tch’i-kien. »

En sortant de ce pays, Hiouen-thsang fit deux cents li dans la direction de l’ouest et arriva au royaume de Tche-chi (Tchadji[1]).

OU-CHE-YEN-NA.

Ou-che-yen-na (Oudjdjayana — Odjein — Inde du midi). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 18 : « Ce royaume a six mille li de tour ; la circonférence de la capitale est d’environ trente li. Sous le rapport des propriétés du sol et des mœurs, il ressemble au royaume de Sou-la-t’o (Sourûchtra). La population est ag-

  1. Tchadj, suivant le Dictionnaire mongol de la nouvelle édition impériale des Annales des Youen — Schasck des Arabes.