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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

n’estiment point la culture des arts et mettent toute leur habileté à poursuivre le lucre. On voit encore les fondements d’un grand nombre d’anciens couvents ; il n’en reste plus qu’un petit nombre qui renferme fort peu de religieux. Il y a plusieurs centaines de temples des dieux, que fréquente une multitude prodigieuse d’hérétiques, dont le plus grand nombre est de la secte des Loa-hing (ou Nirgranthas, c’est-à-dire ceux qui vont nus), etc.

À l’est des monts Malaya, s’élève le mont Pou-ta-lo-kin (Poutrakagiri).

En sortant du royaume de Mâlakoûta, au nord-est de cette montagne, on trouve sur le bord de la mer une ville (appelée Tcharitra poura) qui est le point de départ de ceux qui vont au royaume de Seng-kia-lo (Sinhala — Ceylan), situé dans la mer du midi.

J’ai interrogé, dit Hiouen-thsang, des habitants de la ville de Tcharitra, et ils m’ont répondu : En partant d’ici, on s’embarque et, après avoir fait environ trois mille li au sud-est, on arrive au royaume de Seng-kia-lo (Sinhala — Ceylan — qui ne fait point partie des pays renfermés dans les frontières de l’Inde). »

MO-TI-POU-LO.

Mo-ti-pou-lo (Matipoara — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. IV, fol. 12 : « Ce royaume a six mille li de tour ; la circonférence de la capitale est d’environ vingt li. Le sol est favorable au froment, et les fleurs et les fruits viennent en abondance. Le climat est doux et tempéré ; les mœurs sont simples et honnêtes. Les habitants montrent une grande estime pour les lettres et les arts, et ils sont profondément versés dans l’emploi des formules magiques. Les partisans de l’hérésie et de