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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

vents qui sont la plupart en ruines. On n’y voit qu’un petit nombre de religieux dont pas un seul ne montre de l’ardeur pour l’étude. Il y a huit temples du ciel où les hérétiques habitent pêle-mêle. On admire le temple du dieu du soleil (Aditya), qui est d’une construction imposante et d’une grande magnificence. La statue du dieu est fondue en or pur et couverte des plus riches ornements. Sa vue divine pénètre les retraites les plus obscures, et il opère des miracles qui éclatent d’une manière mystérieuse. Là, sans interruption, des musiciens font entendre alternativement de joyeux concerts ; des flambeaux brillants succèdent à la clarté du jour, et l’on offre avec profusion des fleurs odorantes. Les rois et les grands personnages des cinq parties de l’Inde ne manquent jamais d’apporter dans ce temple des objets rares et précieux. Ils ont établi des maisons da bonheur (pouṇyaçâlâs) pourvues de breuvages, d’aliments et de plantes médicinales pour aider les pauvres et soulager les malades. En tout temps, il y a plusieurs milliers d’hommes des différents royaumes qui viennent dans ce temple pour demander l’accomplissement de leurs vœux. Tout autour des temples des dieux (ou brahmaniques), il y a des bassins, des étangs et des bosquets fleuris où l’on peut se promener avec charme. »

En sortant de ce royaume, dans la direction du nord-est, Hiouen-thsang fit environ sept cents li et arriva au royaume de Po-fa-to (Parvata — Inde du nord).

MO-HI-CHI-FA-LO-POU-LO.

Mo-hi-chi-fa-lo-pou-lo (Mahêçvarapoura — Inde centrale). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 19 : « Ce royaume a trois mille li de tour ; la circonférence de la capitale est de trente li. Sous le rapport des propriétés du sol et des mœurs, il ressemble au