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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

« Il existe dans ce pays une coutume étrange : dès qu’un enfant est né, on lui comprime la tête avec une planchette de bois, pour l’aplatir.

On compte une centaine de monastères où vivent environ cinq mille religieux attachés à l’école Choue-i-tsie-yeou, (ou des Sarvâstivâdas), qui se rattache au petit Véhicule (Hînayâna). Ils ont emprunté à l’Inde la doctrine des livres sacrés, et les règles de la discipline, qu’ils étudient dans les textes originaux. Ils estiment particulièrement la doctrine appelée Ts’ien-kiao, ou doctrine graduelle. Ils se nourrissent d’aliments variés et des trois mets purs, et s’efforcent avec ardeur de se préserver de toute souillure. En général, tous les hommes s'évertuent à acquérir du mérite, etc. »

En sortant de ce royaume du côté de l’ouest, Hiouen-thsang fit environ six cents li, et arriva au royamne de Po-lourkia (Bâbukâ ?).

K’IU-CHOANG-NI-KIA.

K’iu-choang-ni-kia (Kouçannika). Si-yu-ki, liv. I, fol. ii : « Ce royaume a de quatorze à quinze cents li de tour ; il est étroit de l’ouest à l’est, et est allongé du nord au sud. Sous le rapport des produits du sol et des mœurs des habitants, il ressemble au royaume de So-mo-kien (Samarkand).

En sortant de ce royaume, après avoir fait deux cents li du côté de l’ouest, on arrive au royaume de Kho-han[1]. »

KIU-LANG-NA.

Kia-lang-na (Kouraṇa). Si-ya-ki, liv. XII, fol. 6 : « C’est un ancien pays du royaume de Tou-ho-lo (Toukhâra). Il a deux

  1. Sous les Weï du nord, c’était l’Aratchoul actuel, dépendant de Khachgar (Dict. Si-yu-t’ong-wen-tchi).