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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

Après avoir fait deux cents li dans la direction de l’ouest, Hiouen-thsang arriva au royaume de Po-to-tchoang-na (Pâtasthâna ?).

HO-LISI-MI-KIA.

Ho-li’Si-mi’kia (Khcurismiga ?), nom de pays. Ce royaume est situé sur les deux rives du fleuve Fo-thsou [Vatch — Oxus) il a de vingt à trente li de l’est à l’ouest et cinq cents li du nord au sud. Sous le rapport des productions du pays et des mœurs, il ressemble au royaume de Fa-ti (Vadî ?) mais la langue qu’on y parle est un peu différente.

En partant du sud-ouest du royaume de Sa-mo-kien (Samarkand), Hiouen-thsang fit environ trois cents li et arriva au royaume de Kie-choang-na [Kaçana).

HO-TAN.

Ho-tan (Khotan), nom de pays. Hiouen-thsang (Si-yu-ki, liv. XI, fol. 1 li) rappelle Kia-sa-tan-na, transcription du nom indien Koustana (mamelle de la terre — T’i-jeou). Ce royaume a quatre mille li de tour, mais des déserts de sables et de pierres en occupent plus de la moitié ; de sorte que les terres propres à la culture n’ont qu’une médiocre étendue. Ce pays produit beaucoup de grains et une grande abondance de fruits. On en tire des tapis et des étoffes de laine. Les habitants sont habiles à filer la soie et à en fabriquer de belles étoffes. Ce pays produit en outre du jade blanc et du jade noir. Le climat est tempéré. Souvent des tourbillons de vent font voler des nuages de poussière. Les mœurs sont empreintes d’urbanité et de justice. Les hommes sont doux et respectueux ; ils aiment à cultiver les lettres et les arts. On cite avec éloge leur adresse et leur habileté. Tout le peuple