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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

dizaine de couvents dont les vastes salles sont presque désertes et où Ton ne voit qu'un petit nombre de religieux.

« À trois ou quatre li au sud-est de la ville, il y a un Stoûpa haut d'environ deux cents pieds qui fut bâti par le roi Açôka. Â côté, on voit encore les endroits où se sont assis les quatre Bouddhas passés et où ils ont laissé des traces de leurs pas. »

En partant de ce pays, Hiouen-thsang se dirigea de nouveau au sud-ouest et, après avoir fait environ huit cents li, il arriva au royaume de Po-U-ye-to-h (Pâryâtra — Inde centrale).

CHI-KI-NI.

Chi-ki-ni (Sighnak). Si-yu-ki, liv. XII, fol. 8 : « Ce royaume a deux mille li de tour ; l'enceinte de la ville peut avoir de cinq à six li. Il oQre une succession de montagnes et de vallées, et des plaines désertes remplies de sables et de pierres. Ce pays produit beaucoup de légumes, mais fort peu de grains. Les arbres des forêts sont rares et très-espaces. On y voit peu de fleurs et de fruits. Le climat est froid et glacial, et les mœurs sont empreintes de violence et de cruauté. Les habitants se livrent au pillage et au vol, et ne reculent pas devant l'assassinat. Ils ne connaissent ni les rites, ni la justice, et ne savent pas mettre de différence entre le bien et le mal. Ils ignorent le bonheur et les peines de la vie future, et ne redoutent que les malheurs et les calamités de la vie présente. Les traits de leiu* figure sont grossiers et ignobles. Ils portent des vêtements de peaux et de laine. Les caractères de leur écriture sont semblables à ceux du royaume de Tooho'lo (Toukhâra)'j mais leur langue est différente. »

Après avoir franchi le royaume de Ta-mosi-t'ie-ti [Dhamasthiti ?), au sud d une grande montagne, on arrive au royaume de Chang-mi {Çâmbhi),