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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

En sortant de ce pays, au nord-ouest, Hiouen-thsang entra dans une vallée, franchit un passage de montagne, traversa plusieurs petites villes et, après avoir fait environ quatre cents 11, il arriva au royaume de Koathsi-to (Khoasta).

CHANG-MI.

Chang-mi [Çâmbki). Siya-ki, liv. XII, fol. 8 : « Ce royaume a deux mille cinq cents li de tour ; il offre une succession de montagnes et de vallées, et une multitude de tertres et de collines. Ce pays produit toutes sortes de grains ; les légumes et le froment y sont d’une abondance remarquable. On récolte beaucoup de raisins, et, en creusant les rochers à l’aide du ciseau, on en tire du Tse-hoang (sulfure d arsenic). Le climat est froid ; les habitants sont d’un naturel droit et honnête ; mais ils ne connaissent ni la justice ni les rites ; leur intelligence est fort bornée et ils montrent une aptitude très-médiocre dans les arts. Leur écriture est la même que celle du royaume de Toa-ho-lo (Toukhâra) ; mais leur langue est tout à fait différente. La plupart portent des vêtements de laine feutrée ; leur roi est de la race de Çâkya. Il a un grand respect pour la loi du Bouddha ; ses sujets suivent son exemple et montrent une foi sincère. Il y a deux Kia-lan (Sam̃ghârâmas) qui ne renferment qu’un petit nombre de religieux. »

Au nord-est des frontières de ce royaume, Hiouen-thsang franchit des montagnes, traversa des vallées, marcha à travers des précipices et, après avoir fait sept cents li, il arriva à la vallée de Po-mirlo [Pamir).

CHE-LAN T’O-LO.

Che-lan-t’o-lo (Djâlandhara — Inde du nord). Si-yu-ki, liv. IV, fol. 1 6 : « Ce royaume a mille li de l’est à l’ouest ; il produit