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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

meaux. Les habitants sont d’un caractère violent et emporté, et n’ont point de goût pour l’étude. La langue qu’on parle diffère sensiblement de celle de l’Inde centrale. Les mœurs sont simples et honnêtes, et l’on a beaucoup de respect pour les Trois précieux (le Bouddha, la Loi, l’Assemblée des religieux). Il y a quatre-vingts couvents où Ion compte environ cinq mille religieux et novices, la plupart de l’école Tcfcm^-Iioiij-poa (ou des Sammitîyas), qui se rattache au petit Véhicule. Il y a une dizaine de temples des dieux (Dêvâlayas) où habitent des hérétiques qui se frottent le corps de cendres (des Pâçoupatas). Au milieu de la ville s’élève le temple de Ta-tseu-ts’aï-tien (Mahêçvara déva). Cet édifice est orné de sculptures. Lu statue du dieu est douée d’une puissance merveilleuse. Les hérétiques qui se frottent de cendres (les Pâçoupatas) fréquentent ce temple et y habitent, etc. »

En sortant de ce pays, Hiouen-thsang marcha dans la direction de l’ouest, et, après avoir fait moins de mille li, il arriva au royaume de Lang-hie-lo (Langala — Indeocdden— talc).

A-YE-MOU-KIE.

A-ye’mou-kie (Hayamoukha — Inde centrale). Si-yu-ki, liv.V, fol. 1 2 : « Ce royaume a de deux mille quatre cents & deux mille cinq cents li de tour ; la capitale est voisine du fleuve Kinj’lda (Gangâ — Gange) ; sa circonférence est de vingt ii. Sous le rapport du climat et des propriétés du sol, ce pays ressemble au royaume d’A-ya-ïo (Ayôdhyâ — Aoude — Ouie). Les habitants ont un caractère droit et des mœurs honnêtes. Ils étudient avec zèle et aiment la vertu. Il y a cinq couvents où Ion compte environ mille religieux de l’école Tching-Liang-pou (l’école des Sammitîyas), qui se rattache au petit Véhicak.