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(Îçvara dêva) ; ce sont tous des sectaires qui se frottent le corps de cendres (des Pâçoupatas).

En dehors de la ville, à côté dun étang de dragons (Nâgahrada), il y a un Stoûpa qui fut bâti jadis par le roi Wou-yeou (Açôka). Ce fut en cet endroit que Jou-laï (le Thatâgata), lorsqu’il était un roi des dragons (Nâgarâdjâ), prêcha la Loi pendant sept jours.

À côté il y a quatre petits Stoûpas. On y voit les sièges des quatre Bouddhas passés et les empreintes de leurs pas.

En sortant de ce pays, Hiouen-thsang fit de deux cent soixante à deux cent soixante-dix li au sud, traversa le Gange, et se dirigeant au sud-ouest, arriva au royaume de Pi-lo-chan-na (Viraçâṇa ? — Inde centrale).


A-KI-NI.

A-ki-ni (Akni ou Agni), nom de royaume, le même que le Yen-ki des Han, aujourd’hui Kharachar, suivant le Dictionnaire géographique Si-yu-t’ong-wen-tchi, liv. II, fol. 12. Sous les trois royaumes (dit cet ouvrage), sous les Tsin, les Weï, les Tcheou et les Souï, on conserva le nom de Yen-ki. Sous les Thang, on y établit la résidence d’un Tou-t’o, ou gouverneur chinois. Sous les Song, il fut habité par des Hoeï-hou (Oïgours) de Si-tcheou. Sous les Youen et les Ming, il fut nommé Pie-chi-pa-li (Bichbalik).

On lit dans les Annales des Thang (Hist. du Si-yu) : « De l’est à l’ouest, le royaume de Yen-ki a six cents li, et quatre cents li du nord au sud. À l’est, on trouve Kao-tch’ang (pays des Oïgours) ; à l’ouest, Koueï-tseu (Koutché) ; au sud, Weï-li (aujourd’hui Khalga aman), et au nord, les Ou-sun. »

Nous lisons dans les Annales des Ming (Hist. du Si-yu) les détails suivants sur Pie-chi-pa-li (Bichbalik — le Yen-ki