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LIVRE HUITIÈME.

prince Yao) et le comte Yao-song, de la ville de ’An, tenaient le pinceau.

« Sous les seconds Weï (386-554 après J. C.), pendant que Pûa-ti-Heou-tchi [Bôdhiroutchi) traduisait les livres sacrés, Ts’ouï-kouangy chambellan de l’empereur, tint le pinceau et rédigea ensuite la préface.

« Sous les dynasties des Thsi (479-501), des Liang (502-556), des Tcheou (557-579) et des Souï (581- 618) on suivit le même usage.

« Au commencement de la période Tching-kouan (637), lorsque Po-p’o-lo’-na (Prabhdratna) traduisait les livres sacrés, l’empereur ordonna à Fang-hiouen-ling, Tun de ses ministres, à Li-hiao-kong, prince de Tarron- dissement de Tch’ao, à Thou-tching-lun, intendant de la bouche du prince royal, et à Siao-king, gardien du trésor impérial, de revoir les textes traduits et d’en surveiller l’élégance et la clarté ; maintenant cet usage n’existe plus. Le couvent Ta-fe’e- en-Me (c’est-à-dire le couvent de la Grande bienfaisance), ajouta Hiouen-thsang, a été construit par les soins du saint empereur en l’honneur de l’auguste impératrice Wen-te-heou. Par sa grandeur et sa magnificence, il efface tous les édifices religieux des temps anciens et modernes ; mais on n’y a pas encore placé d’inscription gravée sur pierre pour transmettre sa renommée aux générations futures. Si Vos Excellences pouvaient en parler à Sa Majesté, elles feraient une œuvre méritoire. »

Ils le promirent et se retirèrent en toute hâte. Le lendemain, ils présentèrent en faveur de cette de-