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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Au jour Meou-chin, le prince royal publie un ordre par lequel il annonce que le couvent Ts’e-’en-sse (le couvent de la bienfaisance) est terminé depuis quelque temps avec toute la magnificence convenable, mais qu’il n*a pas encore de religieux. C’est pourquoi, en vertu d’un décret impérial, il prescrit d^ordonner trob cents religieux, et invite en outre cinquante personnages renommés par leur vertu, à accepter cette pieuse demeure, et à venir s y établir pour pratiquer la Loi. Il décide que ce nouveau couvent s’appellera Ta-ts’e-en-sse (le couvent de la grande bienfaisance). Il ordonne de construire un autre couvent orné de peintures, de pierres et de métaux précieux, destiné aux interprètes des livres sacrés, et prie le Maître de la loi d’aller s’y fixer pour y poursuivre ses traductions. Il lui donne le nom de Kang-weî-sse, et charge le Maître de la loi d’en prendre la direction.

Hiouen-thsang adresse au prince royal une lettre où, alléguant l’état de sa santé et l’insuffisance de son instruction, il le prie de le dispenser d’une charge aussi difficile.

À la douzième lune, au jour Meoa^hin^ l’empereur ordonne au maître de cérémonies Kiang-wang et à d’autres grands personnages, de réunir les différents corps de musiciens, de préparer des bannières et des tapis, et de se trouver tous le lendemain matin à la porte’An-fo-men (la porte du bonheur paisible), pour aller au-devant des religieux qui devaient entrer dans le couvent Ta-ts’e-’en-sse (le couvent de la grande bien-