Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/411

Cette page n’a pas encore été corrigée
311
LIVRE SEPTIÈME.

« Puisque vous possédez les textes indiens, lui dit l’empereur, il faut les soumettre à une nouvelle traduction, afin que les hommes qui les liront n’aient rien à désirer. Or dans les livres sacrés, on estime les principes qu’ils renferment ; mais il n’est pas nécessaire d’v ajouter des ornements qui pourraient en altérer le sens. »

L’empereur fut charmé d’apprendre, dans un rapport qui lui fut présenté, que le titre Neng-touan-kin-kangpan-jo-po-lo-mi-to-king (le livre sacré de l’Intelligence transcendante, qui peut couper le diamant), était conforme au texte indien (Vadjra tchhêdika pradjnâ pâramitd soûtra).

En hiver, à la dixième lune, l’empereur revient à la capitale avec le Maître de la loi.

Avant cette époque, l’empereur avait fait construire, à l’ouest de la salle Tse-weï-tien, du palais impérial, un bâtiment séparé qu’il avait appelé Hong-fa-youen (la cour de la Grande loi).

À son arrivée, Hiouen-thsang alla s’y établir. Pendant le jour, il restait près de l’empereur qui aimait à discourir avec lui ; le soir, il y retournait pour se livrer à la traduction des livres sacrés. Il retraduisit : 1° le Cheta-ching-lun (Mahâjâna samparigraha çâstra), en dix livres, expliqué par Wou-sing-pou-sa (Ahhâva bôdhisattva ?) ; 2° le Che-ta-ching-lun (Mahâyâna samparigraha çâstra), expliqué par Chi-thsin (Vasoubandhou), en dix livres ; 3° le Youen-khi-ching-tao-king (le livre sacré de l’origine de la sainte doctrine), en un livre ; 4° le Pe-fa-ming-men-lan (Çata dharma prabhâvati dvâra çdstra ?), en un livre.