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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

d’ordinaire l’exposition de ces quatre Traités célèbres. Le roi, avec une multitude de religieux et de laïques, embrassa les principes de ces docteurs dont les disciples se multipliaient de jour en jour.

Ces conférences durèrent de sept à huit mois, au bout desquels le messager revint. Le roi de Kao-tch’ang avait daigné lui répondre et avait envoyé, au-devant de lui, un de ses officiers chargé d’une lettre pleine de bienveillance, qui était ainsi conçue : « Quand j’ai appris que le Maître de la loi, qui était allé chercher la doctrine dans les contrées étrangères, avait heureusement effectué son retour, j’en ai éprouvé une joie inexprimable. Je le prie de venir promptement me voir. Je permettrai aux religieux de ce royaume qui entendent la langue sacrée de l’Inde, et qui sont versés dans Texplication des livres, de venir lui offrir leurs hommages. J’ai déjà adressé plusieurs décrets à Yu-thien [Khotan) et autres lieux, pour que les princes des divers royaumes lui fournissent une escorte et ne le laissent manquer ni de domestiques ni de chars. J’ai ordonné aux magistrats de Tun-hoang [Cha-tcheou) d’aller au-devant de lui dans le désert de sables mouvants, et j’ai recommandé au prince do Chen-clien d’aller, à Tsiu-mo, à sa rencontre.

À peine le Maître de la loi eut-il reçu ce décret, qu’il fit ses préparatifs de départ. Le roi de Yu-thien (Kholan) lui donna une grande quantité de vivres et de provisions.

Après avoir quitté la capitale et avoir fait trois cents li, il rencontra, à l’est, la ville do Pi-mo (Bhima ?). Dans