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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

de l’esprit, du sens et des principes du Weî-tchi (Vidyâ matrâ siddhi) ; » 3° le Tching-wou-wei-lun « le Traité des moyens par lesquels on devient exempt de craintes ; » 4° le Pou-tch’ou-nic’pan-chi-eul-in-youen-lun « le Traité des douze causes (nidânas) qui empêchent qu*on ne se repose dans le Nirvana ; » 5+ le Traité Tchoang-yeih king-lan [Soûtrdiangkâra tikd) ; puis enfin il Tinterrogei sur les endroits du Yu-kia (Yôgaçâstra) et du In-ming (Hêtouvidyâ çâstra), etc. qui lui laissaient encore des doutes.

Lorsqu’il eut terminé cette étude , il fut transporté en songe dans le couvent de Na-lan-t’o (Nâlanda vihâra). Les cellules étaient vides et désertes, et les cours, sades et infectes, étaient remplies de buffles qu’on y avait attachés : on n’y voyait plus ni religieux ni novices. Le Maître de la loi étant entré par la porte occidentale de l’enceinte qu’avait fait construire le roi Yeou-ji (Bâlâditya), vit, au quatrième étage (d’une tour), un homme de couleur d’or, et dont le visage grave et sévère répandait une lumière éclatante. Transporté d’une joie intérieure, il voulut monter ; mais, ne trouvant aucune voie pour s’élever jusque là, il pria ce saint personnage de daigner s’abaisser et de l’amener jusqu’à lui. Celui-a lui dit : « Je suis Man-tchou-che-li-pousa (le Bôdhisattva Mañdjouçri) ; vos péchés passés ne vous permettent pas encore de venir. » Alors, étendant la main et lui indiquant un point au delà du couvent, « Regardez cela, » lui dit-il.

Le Maître de la loi , suivant la direction de son doigt,