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LIVRE QUATRIÈME.

De là, au sud-ouest, il fit de quatorze à quinze cents li à travers des forêts vastes et sauvages, et arriva au royaume de Kie-ling-kia {KaUnga)^^1.

Il y a une dizaine de couvents où Ton compte environ cinq cents religieux qui suivent les principes de l’école Chang-tso-pou (l’école des Sarvâstivâdas).

Jadis la population de ce royaume était fort agglomérée. Quelques personnes ayant insulté un hermite qui était doué des cinq facultés surnaturelles, il entra en colère et proféra des imprécations terribles contre les habitants de ce royaume ; les jeunes et les vieux périrent sans exception. Dans la suite, des hommes des autres contrées émigrèrent peu à peu dans ce pays et vinrent s’y établir ; mais aujourd’hui il n’est pas encore complètement peuplé.

De là il fit environ dix-huit cents li au nord-ouest et arriva au royaume de Kiao-sa-lo [Kôsala)^. Le roi est de la race des Tcha-ti-li [Kchattriyas) ; il révère la loi du Bouddha y et montre de Tafiection et de l’estime poiu* ceux qui cultivent la littérature et les arts. Il y a une centaine de couvents où l’on compte environ dix mille religieux et novices. On y voit aussi un grand nombre de temples des Dêvas que fréquentent les hérétiques (les brahmanes).

À une petite distance au sud de la ville, il y a un ancien couvent à côté duquel s’élève un Stoûpa bâti par Wou-yeoa [Açôka). Jadis en cet endroit Jou-lai (le