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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

royaume, nommé Cho-kia-lo-’o-t’ie-to (Çakrâditya), rempli de respect et d’amour pour le Bouddha, construisit à ses frais ce Kia-lan (Sam̃ghârâma).

Ce roi étant mort, eut pour successeur son fils Fo-fok’io’to [Bouddhagoapta), qui, après avoir pris les rênes de ce grand royaume, construisit plus loin, au sud, un autre Kia-lan (Sam̃ghârâma).

Un peu plus loin à l’est, son fils, le roi Ta-fa-^ie^o (Tathâgata), bâtit un autre couvent.

Plus loin au nord-est, son fils Po-lo-o-t’ie-to (Bâliditya) bâtit un autre couvent. Dans la suite, voyant qu’un saint religieux venait de la Chine, et se dirigeait vers lui pour recevoir de ses mains les provisions nécessaires, il fiit transporté de joie, quitta son trône et embrassa la vie religieuse.

Il eut pour successeur son fils Fa-che-h (Vadjra), qui, plus loin au nord, construisit un autre couvent.

Quelque temps après, le roi de l’Inde centrale bâtit à côté un autre couvent.

De cette manière, six rois, qui montèrent successivement sur le trône, se livrèrent chacun à de pieuses constructions. Le dernier de ces rois entoura tous ces couvents d’ime enceinte de murs en briques et les réunit en un seul. Une porte qu’il établit y donnait accès. Il ouvrit des salles séparées (pour les conférences), et partagea en huit cours l’espace qui se trouvait au centre des Sam̃ghârâmas, Des tours précieuses étaient rangées dans un ordre régulier ; des pavillons ornés de corail s’élevaient comme » des pics élancés ; des dômes hardis