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LIVRE TROISIÈME.

roi offrent une circonférence de quatorze à quinze li. Ils sont construits en briques et leurs fondements sont encore hauts et solides.

Dans l’intérieur de cette enceinte, on voit d’anciennes Fondations qui jadis appartenaient au palais du roi Tsingfan-wang (Çouddhôdana râdjâ). On a construit par-dessus un Vihâra où s’élève la statue.

Plus loin, au nord, on voyait les anciens fondements du palais de la princesse Mo-ye (Mâyâ). On a construit par-dessus un Vihâra dont sa statue occupe le centre.

À côté, il y a un (autre) Vihâra qu’on a élevé dans l’endroit où Chi-kia-pon-sa (Çâkyabôdhisattva) descendit dans le sein de sa divine mère (Mâyâdévî) ; on y voit la statue représentant le Bodhisattva au moment où il descend du ciel pour s’incarner. Suivant l’école Chang-tsopou (l’école des Kâçyapîyas), ce fut le troisième jour du mois Oa-tan-lo-’an-cha-tch’a (Outtarâchâdha] que le Bodhisattva descendit dans le sein de sa divine mère (Mâyâdêvi) ; cette époque répond ici (en Chine) au quinzième jour de la cinquième lune. Les autres écoles fixent sa naissance au vingt-troisième jour (du même mois) qui répond ici (en Chine) au huitième jour de la cinquième lune.

Au nord-est (de ce Vihâra), il y a un Stoûpa élevé dans l’endroit même où le rïchi ’O-si-to (Asita) tira l’horoscope du prince royal (Koumârarâdjâ). A gauche et à droite de la ville, on montre l’endroit où le prince royal lutta avec les Çâkyas^^1. On voit aussi

1 Avec cinq cents Çâkyas. Lalitavistara, page 137.