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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Jadis, en cet endroit, le Bouddha discuta avec des docteurs hérétiques.

Plus loin, à l’est, il y a un temple des Dévas (Dévâlaya) dont les dimensions sont les mêmes que celles du Vihâra. Lorsque le disque brillant du soleil se meut dans le ciel, l’ombre du temple des esprits n’atteint pas le Vihâra ; mais, au contraire, l’ombre du Vihâra couvre constamment le temple des Dévas.

Plus loin, à une distance de trois ou quatre li à l’est, il y a un Stoûpa. Jadis, Che-li-lseu (Çâripouttra) discuta en cet endroit avec des hérétiques.

À soixante li au nord-ouest de la capitale, il y a une ancienne ville. Dans le Kalpa des sages (Bhadrakalfa), à l’époque où les hommes vivaient vingt mille ans, c’était la ville du père de Kia-ye-fo (Kâçyapa bouddha).

Au sud de la ville, il y a un Stoûpa[1]. Ce fut là que Fo (le Bouddha), après avoir acquis l’Intelligence accomplie, vit son père pour la première fois.

Au nord de la ville, il y a une tour où sont déposées les reliques de tout le corps de Kia-ye-po-fo (Kâçyapa bouddha). Ces deux tours ont été élevées par le roi Wou-yeou (Açôka).

De là il fit huit cents li au sud-est, et arriva au royaume de Kie-pi-lo-fa-sou-tou (Kapilavastou). Ce royaume a quatre mille li de tour. On y compte dix villes désertes dont le sol est couvert, de plantes incultes. La capitale est ruinée à un tel point qu’il est impossible de déterminer quelle était son étendue. Les murs du palais du

  1. Les mots « Il y a un Stoûpa » sont tirés du Si-yu-ki, liv. VI, fol. 7.