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LIVRE DEUXIÈME.

de renoncer à l’usage de la viande ; et, dans chaque endroit où les Saints avaient laissé des traces de leur passage, il éleva des Kia-lan (Safhghârâmas).

Tous les ans, pendant trois ou sept jours, il nourrissait la multitude des religieux, et tous les cinq ans il convoquait une fois la Grande Assemblée de la Délivrance (Mokcha mahâparichad^^1) et distribuait en aumônes les richesses du trésor. Pour peindre sa bienfaisance, on ne peut le comparer qu’à Siu-ta-na (Soudâna)^^2.

Au nord-ouest de la ville, il y a un Stoûpa haut de deux cents pieds.

À six ou sept li au sud-est, au sud du fleuve King-kia (Gañgâ — Gange) y il y a un autre Stoûpa, également haut de deux cents pieds ; tous deux furent bâtis par le roi Wou-yeou (Açôka). Jadis, dans ces deux endroits, le Bouddha expliqua la Loi.

En entrant dans ce royaume, Hiouen-thsang se rendit au couvent Pa-ta-lo-pi-ho-lo (Bhadravihâra). Il y demeura trois mois, et, sous la direction du religieux Pi-U’ye-si-na (Viryasêna), il lut le Pi-po-cha (le Vibhâchâ) de Fo’Sse (Bouddhadâsa), et le Mémoire du maître Ching-tcheou (Aryavarma) sur le Pi-p’o-cha (le Vibhâchâ).

1 Cette assemblée s’appelait aussi Pantchaparichad.

2 L’orthographe correcte est Soudatta. On l’avait surnommé Anâthapindika et Anâthapindada.