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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

(Mâudgalyâyana). Les partisans des King (Soûtras — les Sâutrântikas) offrent leurs hommages à Mouan-tse-tseu (Poûrnamâitrâyanî Pouttra) ; ceux qui étudient le Pi-naï-ye (la Vinaya) « la discipline » honorent Yeou-pihli (Oupali) les Pi’kieou-ni (les Bhikchounis) « les religieuses » honorent A-nan (Ânanda) ; ceux qui n’ont pas encore reçu toutes les défenses (toutes les règles de la discipline) honorent Lo-hoa-lo (Râhoula) ; ceux qui étudient le grand Véhicule (Mahâyâna) honorent tous les Poursa (Bôdhisattvas).

À cinq ou six li à l’est de la ville, on arrive à un Kia-lan (Sam̃ghârâma) qui est situé sur une montagne, et dont la construction est due au vénérable Ou-po-kio-to (l’Arya Oupagoupta). On y conserve pour reliques ses ongles et sa barbe. Sur une montagne, au nord de ce Kia-lan (Sam̃ghârama) y il y a une maison creusée dans le roc, haute de vingt pieds et large de trente pieds, où l’on avait réuni une immense quantité de petites fiches de bambou longues de quatre pouces. Quand le vénérable Kin-hou (Oupagoupta) avait expliqué la Loi et guidé des hommes et des femmes qui avaient obtenu le degré de A-lo-han (Arhan), il déposait pour chacun d’eux une fiche de bambou. Mais il ne notait point les autres hommes, lors même qu’ils avaient atteint ce degré de sainteté.

De là il fit cinq cents li au nord-est, et arriva au royaume de Sa-t’a-ni-chi-fa-lo^^1 (Sthânêçvara).

Plus loin, à l’est, il fit quatre cents li et arriva au

1 Inde centrale.