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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Che-hou, nommé Ta-tou et revêtu de la dignité de Ché (chef de horde), qui avait épousé la sœur du roi de Kao-tck’ang.

Or, le roi de Kao-tch’ang lui avait adressé une lettre en faveur de Hiouen-thsang. Au moment où arriva le Maître de la loi, Kho-kia-tun (la princesse Kho) était morte depuis quelque temps, et (son mari) Ta-toa, du titre de Ché, se trouvait malade. Quand il eut appris que le Maître de la loi arrivait de Kao-tch’ang et qu’il apportait (de la part du roi) des lettres pour son gendre et sa fille, il ne put s’empêcher de pousser de profonds soupirs. L’ayant fait appeler, « Maître, lui dit-il, en vous apercevant, votre humble disciple à senti ses yeux s’ouvrir à la lumière. Mon vœu le plus ardent est que vous demeuriez quelque temps auprès de moi pour vous reposer. Si je recouvre la santé, j’accompagnerai mon maître vénéré jusqu’au royaume des Brâhmanes.

Dans ce moment, arriva un religieux de l’Inde. Il récita, en faveur du prince, des prières mystiques qui, peu à peu, dissipèrent sa maladie. Ensuite Ta-toa épousa la jeune sœur de la princesse Kho ; mais celle-ci, à l’instigation de (son neveu), fils du premier lit, empoisonna son mari Ta-tou. Après la mort du roi, la princesse Kho n’ayant qu’un fils en bas âge, le fils de sa sœur qui avait le titre de Télé s’empara du pouvoir, devint Ché (chef de horde) et épousa sa belle-mère.

Comme on allait célébrer les funérailles (de Ta-tou), Hiouen-thsang se vit obligé de rester environ un mois.

Il y avait alors, en ce pays, un Samanéen (Çramaṇa),