ce but était la liberté, leurs efforts pour
l’atteindre étaient d’autant plus vifs ; tous
les vœux, toutes les volontés, toutes les
démarches se réunissaient vers ce grand
objet, et Paris, quoiqu’ayant perdu près
d’un tiers de sa population, en paraissait
plus animé. Tel est l’effet de la liberté,
elle vivifie, elle anime tout.
Confiante dans mes sentiments de patriotisme, je lisais avec le plus vif intérêt tout ce qui émanait de l’assemblée nationale, ainsi que les différents pamphlets, journaux et productions éphémères que la liberté de la presse faisait journellement éclore. Quoique parmi cette foule de feuilles périodiques dont Paris était inondé, il y en eût très peu de bonnes, cependant la diversité des opinions, la manière différente dont les mêmes sujets sont traités, la différence, la bigarrure des styles, l’opposition, les nuances des idées et des sentiments amusent le lecteur ; lorsqu’il est en état de comparer et de juger, il extrait de toutes ces productions un