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patriote zélé, ami du peuple et de l’égalité, enfin à l’unir de cœur et d’intention aux travaux de l’assemblée nationale. On sera sans doute surprise qu’une femme aussi peu instruite ait entrepris une pareille tâche, et qu’elle y ait réussi complètement, mais ce fut justement à ma qualité de femme que je dus mon succès ; un adversaire plus redoutable eût probablement échoué ; l’amour-propre de l’ex-Ministre se fût soulevé en entrant en lice avec cette égide ; elle lui eut donné de nouvelles armes ; quand même il eût été convaincu, il eût rougi d’en faire l’aveu. D’ailleurs, mes arguments découlaient d’une manière si persuasive et si douce pour M. de Calonne, qu’il était presque impossible que je ne le convainquisse pas. C’était dans les bras du plaisir que je le combattais, et souvent avec lui j’étais doublement vainqueur, au physique et au moral ; il aimait trop à se laisser vaincre dans la première de ces luttes, pour ne pas céder par une bienveillante condes-