ne manquerais pas de l’être, que ces
relations subsistassent encore. — En
achevant ces mots, M. Spencer fit passer
son fils devant lui, et après m’avoir fait
une légère inclination de tête, il se retira.
Je restai comme pétrifiée ; ce qui venait de se passer était si singulier, qu’il me semblait que c’était un songe ; enfin, après être un peu revenue de ma première émotion, je réfléchis à cette bizarre aventure ; je maudis en moi-même le fatal hasard qui m’avait conduit précisément chez le père de Spencer plutôt que chez tout autre joaillier ; je ne fus pas non plus peu surprise que mon amant, que j’avais cru d’une naissance distinguée, ne fût que le fils d’un bijoutier. Au reste, comme j’en ai fait la remarque par la suite, ce dernier point n’a rien de fort étonnant ; presque tous les Anglais qui voyagent sur le continent, se titrent de gentilshommes. J’ai vu le fils d’un simple artisan de Londres, se faire passer pour un Lord, et s’introduire