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laissait rien à désirer, il n’y avait que l’ignorance où j’étais de la langue anglaise, qui m’empêchât de goûter tout l’agrément que j’aurais pu jouir. Pour détruire cet obstacle je pris un maître de langue ; j’eus beaucoup de peine à me former à la prononciation d’un idiome qui semble plutôt fait pour être parlé par des oiseaux que par des hommes ; cependant à force d’étude, je parvins à surmonter cette difficulté, et je fis des progrès assez rapides dans l’Anglais.

Il était sans doute écrit dans le livre du destin, que mes liaisons ne seraient pas de longue durée, et qu’au moment où je croirais ma félicité assurée sur une base solide, un événement aussi fâcheux qu’imprévu viendrait le renverser. Que mes pareilles apprennent par mon exemple qu’il ne faut jamais compter sur rien, et que le meilleur moyen de ne pas être accablé par le passage rapide du bien au mal, c’est d’être sans cesse en garde contre la fortune ; il faut la