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défend ses défauts ; l’amour-propre n’est-il pas le premier mobile de toutes les actions de l’homme ; il a beau le déguiser, c’est le bout de l’oreille de l’âne qui passe à travers les ornements dont il est surchargé. Nous mettons de l’amour-propre en tout, même dans les choses où il y a l’apparence du plus généreux désintéressement, et depuis le Faquir qui passe des années entières à contempler le bout de son nez, ou qui se martyrise, jusqu’à la Courtisane qui fait parade des esclaves attachés à son char et des sacrifices nombreux qu’elle offre à l’amour, la vie de l’homme n’est qu’un cours complet et ininterrompu d’amour-propre et de vanité.


Julie philosophe, vignette fin de chapitre
Julie philosophe, vignette fin de chapitre