Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 170 —
défend ses défauts ; l’amour-propre
n’est-il pas le premier mobile de toutes
les actions de l’homme ; il a beau le
déguiser, c’est le bout de l’oreille de
l’âne qui passe à travers les ornements
dont il est surchargé. Nous mettons de
l’amour-propre en tout, même dans les
choses où il y a l’apparence du plus
généreux désintéressement, et depuis
le Faquir qui passe des années entières
à contempler le bout de son nez, ou qui
se martyrise, jusqu’à la Courtisane qui
fait parade des esclaves attachés à son
char et des sacrifices nombreux qu’elle
offre à l’amour, la vie de l’homme n’est
qu’un cours complet et ininterrompu
d’amour-propre et de vanité.