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augmenter ma garde-robe, et me promit de ne point laisser passer un jour sans venir me voir.

Je me retrouvai donc une seconde fois dans le même degré d’aisance dont j’avais joui avec le Régent Amsterdamois. M. van Vlieten n’était point si maniéré, si poli, si francisé que ce dernier, mais il avait une gaieté franche, un air ouvert et décidé qui me plaisaient assez ; il était d’ailleurs à peu près du même âge que M. van Vlieten. Quant au physique, quoique sa figure fût assez commune, elle n’avait rien de désagréable ; une taille carrée, une mine rubiconde, un ventre d’une ampleur raisonnable attestaient que le batave avait bien rempli jusqu’alors toutes les fonctions animales ; mais ce qui fut d’un grand poids pour moi, c’est qu’au moins il était assez bien pourvu de cette surabondance de matière que la nature a donnée aux hommes pour remplir le vide qu’elle a laissé chez les femmes. Je n’éprouvai point avec lui de ces