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l’abandonné.


Aussitôt, Pencroff courut à son champ de blé. (Page 291.)

oiseaux, était divisé en petits carrés, où poussaient laitues, vitelottes, oseille, raves, raifort et autres crucifères. La terre, sur ce plateau, était prodigieusement féconde, et l’on pouvait espérer que les récoltes y seraient abondantes.

Les boissons variées ne manquaient pas non plus, et, à la condition de ne pas exiger de vin, les plus difficiles ne devaient pas se plaindre. Au thé d’Oswego fourni par les monardes didymes, et à la liqueur fermentée extraite des racines du dragonnier, Cyrus Smith avait ajouté une véritable bière ; il la fabriqua avec les jeunes pousses de « l’abies nigra », qui, après avoir bouilli et fermenté, donnèrent cette boisson agréable et particulièrement hygiénique que les anglo-américains nomment « spring-berr », c’est-à-dire bière de sapin.