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le même axe qui porte le plateau se trouve un disque percé de fentes (dont les ouvertures peuvent se régler) et qui tourne d’un mouvement continu. Chaque fois qu’une fente du disque passe devant celle qui est pratiquée dans le fond de la boîte, une portion égale de la plaque sensible se trouve découverte, et une image se produit. Il est inutile d’ajouter que les mouvements sont réglés pour que la plaque sensible soit au repos quand une fenêtre, par son passage, détermine la production d’une image.

Au moment où j’ai été à même de reprendre la construction de cet appareil, ce sont MM. Rédier, père et fils, qui m’ont donné le concours de leur talent avec un dévouement et une activité dont je dois les remercier ici. L’appareil est sans doute encore susceptible de quelques perfectionnements de détail, mais il fonctionne déjà d’une manière très-satisfaisante ainsi j’ai pu reproduire des passages artificiels de Vénus, et le spécimen que je place sous les yeux de l’Académie prouve que les images peuvent être obtenues avec beaucoup de netteté. Il me paraît même qu’il y a lieu d’espérer que les images photographiques seront affranchies, au moins en partie, des phénomènes qui compliquent d’une manière si fâcheuse l’observation optique des contacts. Dans tous les cas, la reproduction photographique de ces phénomènes, qu’on pourra étudier à loisir sur les épreuves, ne pourra manquer de présenter un très-haut intérêt.