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pour mettre en état nos instruments. Après cette période fâcheuse, le temps se remit, et nous pûmes commencer l’étude des instruments, faire des observations préparatoires et exercer chacun au rôle qui lui était assigné. En se servant du cercle méridien que le Bureau des Longitudes nous avait prêté, M. Tisserand détermina la latitude de Nagasaki, et obtient en ce moment une longitude qui sera très-probablement plus exacte que celle qui nous a été donnée par M. Ward. M. Picard était chargé de l’appareil photographique de la Commission ; M. d’Almeida dirigeait l’appareil à revolver pour la photographie des contacts ; M. Arents conduisait toute la partie photographique, et spécialement l’équatorial photographique. Les deux timoniers Michaut et Mercier nous assistaient avec zèle et intelligence.

Cependant, dès le milieu de novembre, je préparais l’expédition de Kobé. Les instruments qui devaient y être envoyés étaient essayés, réglés et les observateurs exercés. M. Delacroix, enseigne de vaisseau, emportait une lunette de 6 pouces de Bardou pour faire l’observation astrononomique ; M. Chimizon avait une excellente lunette photographique[1] ; qui avait été rigoureusement réglée ; deux chronomètres complétaient leur bagage. Le Gouvernement japonais nous donna la franchise télégraphique et fit construire à ses frais des bouts de ligne nécessaires pour mettre directement en rapport l’Observatoire de Nagasaki et celui de Kobé. Cette facilité nous permit de régler les chronomètres de Kobé sur ceux de Nagasaki, où se trouvent nos instruments méridiens. J’arrive maintenant au jour du

  1. Celle de Steinheil.