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c’est que la conjugaison du patois vosgien qui est d’une simplicité extrême se montre plus d’accord avec celle des langues septentrionales qu’avec le latin. Ainsi, sauf le présent de l’indi­catif, toutes les personnes du pluriel n’ont d’autre caractère distinctif que le pronom, et des trois personnes du singulier il n’y en a guère qu’une qui diffère des autres ; quelquefois elles sont semblables. Notre conjugaison patoise est d’une simplicité analogue à celle de l’Anglais.

XII

On comprendra mieux que par des détails grammaticaux et lexicographiques ce que sont nos idiomes campagnards, si nous en donnons des fragments plus ou moins longs, au lieu de présenter séparément des mots disséqués et ana­lysés. Parle-moi ta langue et je dirai qui tu es. Ainsi ferons-nous, et c’est à cela que nous avons hâte d’arriver.

Les pièces que nous allons transcrire sont toutes inédites à l’exception de celles du patois du Ban-de-la-Roche que nous prenons dans l’Essai d’Oberlin, ouvrage qui n’est guère connu que des linguistes et des bibliophiles. Nous croyons être d’autant plus agréable à nos lecteurs que nous leur présentons les plus intéressantes.