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indécise qu’on peut tracer vers la Loire et les autres points que nous avons cités ; en second lieu les rapports des patois entre eux sont d’autant plus éloignés que les côtés de l’angle, ainsi figurés, sont écartés, et d’autant plus étroits qu’on se rapproche du sommet. L’écartement s’explique, l’unité apparaît.

Nous ne prétendons pas que le patois wallon soit le père de ceux que nous avons nommés ; nous voulons dire que le wallon les explique presque tous, quelle que soit la filiation qui existe entre eux. En un mot il semble les résumer. Nous essaierons de tracer plus tard une classification naturelle.

III

La géographie des patois de la France n’est pas faite, et elle ne pourra se faire que lorsqu’on aura rejeté l’idée que chaque idiome provincial a, dans un de ses cantons, un type premier auquel se rapportent les divers langages rustiques circonvoisins. C’est ainsi que des philologues, trop pressés de donner des conclusions à leurs théories hâtives, ont pris le messin pour type du patois lorrain, parce que sa littérature est assez riche et assez populaire, et que d’autres, s’attachant à l’ouvrage d’Oberlin sur le patois du