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moins été utile aux philologues, à Fallot, à Schnackenburg, etc., qui, ne connaissant pas les patois circonvoisins et congénères de la Meurthe et des Vosges, ont pris quelquefois pour fondamental ce qui n’est qu’une nuance et réciproquement.

3o M. Richard, ancien bibliothécaire à Remiremont, mort il y a dix ou quinze ans, a publié dans les Mémoires de l’Académie celtique (t. II) différents écrits sur le patois des environs de Remiremont et particulièrement sur celui de Dommartin : un petit glossaire, un recueil de mots fait sur la demande de cette Académie, et une parabole de l’enfant prodigue. Le travail de M. Richard, limité par le cadre et les conditions de la dite Académie, est insuffisant pour faire connaître notre patois ; d’ailleurs le nombre de fautes typographiques le rend inutile aux philologues ; nous devons penser que le manuscrit de M. Richard a été imprimé sans que l’auteur ait révisé les épreuves.

4o En 1840 a paru le Dictionnaire patois-français à l’usage des écoles rurales et des habitants de la campagne, ouvrage qui par le moyen du patois usité dans la Lorraine et principalement dans les Vosges, conduit à la connaissance de la langue française, par M. Petin, curé de Saint-Nabord. « Le but de cet ouvrage, dit l’auteur dans sa préface, étant de faciliter l’étude du français par le moyen du patois, il eût été inutile d’y faire figurer les mots patois qui n’ont dans le français aucun terme correspondant, ni même au-