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usages, superstitions, exprimés dans le langage naïf de nos campagnards, il y aurait déjà là de quoi défrayer pour longtemps un observateur journalier ; ajoutez les chansons, les noëls, les légendes, les fabliaux, les dictons, les proverbes et enfin la langue elle-même dans ses sons, dans ses mots singuliers ou difficiles, sans rapports connus avec d’autres, et dans sa grammaire. Rien n’est perdu pour la science ; pour elle il n’y a rien de petit et d’inutile.

Pour montrer par le peu qui a été fait, com­bien il reste encore à faire en ce genre d’études, nous donnerons dans ce dernier article une notice bibliographique critique de tout ce qui a été pu­blié en patois vosgien ou sur le patois vosgien.

Nous ne parlerons que des sources imprimées qui se réduisent à cinq :

Des Noëls ;

L’Essai d’Oberlin ;

Quelques pages envoyées par Richard, de Remiremont, à l’Académie celtique ;

Un dictionnaire patois-français publié en 1842 par M. P***, curé de St.-N*** (Pétin, curé de Saint-Nabord) ;

Quelques pièces ou fragments peu connus.

1o La plus ancienne édition des Noëls en patois vosgien dont nous ayons vu la date est un recueil publié à Épinal en 1746 ; mais nous avons la cer­titude qu’il y a des éditions antérieures. Nos vieux cantiques se trouvent aussi dans la grande Bible des Noëls imprimée à Lunéville en 1755. D’au­tres imprimeurs les ont répétés et particulière-