Page:Jouve - Coup d'œil sur les patois vosgiens, 1864.pdf/107

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 103 —

de l’histoire de notre idiome rustique ; nous n’avons pas même fait entrevoir ce que peut donner l’étude des noms de lieux, la plus importante de toutes en ce qui touche l’ethnographie. J’ajoute enfin que nous jugeons indispensable la publication d’un dictionnaire des idiomes vosgiens ; nous y travaillons depuis longtemps déjà et la préparation en est fort avancée. Ceux-là seuls qui ont étudié profondément les langues savent de combien de difficultés, de quelles lenteurs un pareil travail est entouré.

Si donc l’on a trouvé un peu longs les articles que nous publions dans l’Écho des Vosges et qui ne sont qu’un simple coup-d’œil préliminaire, qu’on juge du vaste champ que nous avons à parcourir.

Pour arriver au bout d’un pareil travail, nos forces et notre temps ne suffiraient pas, si, outre nos propres recherches incessantes, nous n’avions le concours de quelques amis qui veulent bien recueillir pour nous ce que l’on chante, ce que l’on pense et ce que l’on raconte dans les villages ; l’histoire des mœurs vient ainsi se mêler aux faits de langue. Aussi, en les remerciant publiquement d’une aide si précieuse, nous faisons encore un appel à ceux de nos compatriotes que de pareils travaux intéressent. Nous recevrions d’eux avec reconnaissance toutes les communications qu’ils voudraient bien nous faire au sujet des patois vosgiens[1]. Idées, mœurs,

  1. Écrire à M. Jouve, professeur, rue St-Didier, 26, Paris-Passy.