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lien, méridional, wallon, bourguignon, c’est-à-dire qu’il ne s’explique que par ces différents idiomes, et que le reste est du français moderne que le besoin et les relations y ont nécessaire­ment introduit.

XVI

En esquissant quelques-uns des éléments qui entrent dans nos études sur le patois vosgien, nous ne savons si nous avons réussi à faire saisir à nos lecteurs non seulement ce qu’il y a de curieux, mais ce qu’il y a d’utile dans de pareilles recherches au point de vue des origines et de l’histoire de la langue française. Pour compléter nos idées, il nous faudrait des volumes, et notre intention n’a été ici que d’en présenter un aperçu sur quelques points seulement. Nous n’avons rien dit en effet ni de la grammaire ni


    donner au mot si ou se qui n’est pas le si conditionnel. Les Latins ont les premiers exprimé la formule. Ovide a dit : Sic Deus adjuvet, et Horace : Sic te dira potens Cypri, etc. Les Italiens n’ont eu qu’à imiter : Se m’ajuto Dio ; se Dio mi salvi. Le vocabulaire si fautif qui est à la suite des Poésies populaires de la Lorraine a commis cette erreur sur tant d’autres de traduire smaidée par sur mon Dieu.