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pour trouver une autre nourriture à la place du bled, & cependant tous les marais ſont remplis de miſſine, les plants à choux de porreaux, les champs de racines ſucculentes, les guérets d’aſperges, & les prairies de cambroc, que d’autres nations ſçavent mettre à profit pour leur conſervation, lors même qu’elles n’ont qu’une ſeule des choſes que je viens de nommer. Mais perſonne n’a pû les lui faire connoître, ni lui apprendre à les préparer, parce que perſonne n’a connu à fond la botanique & l’œconomie.

Un Œconome initié dans les miſſtères de la Botanique, trouve dans cette ſcience occaſion de faire une infinité d’eſſais & de découvertes dont l’utilité doit enſuite néceſſairement influer ſur ſon état & ſur ſa fortune. Combien n’y a-t-il pas encore de plantes propres à la teinture qui n’ont jamais été eſſayées, ou qui du moins ne l’ont jamais été comme il le falloit, & dont les teinturiers n’ont point entendu parler ? Preſque toutes les eſpeces de mouſſe contiennent une couleur. Ne pourroit-