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JOURNAL DE MARIE LENÉRU

et aux périls qui sont réduits à leur minimum dans une alliance étroite. La difficulté de distribuer exactement l’importance des membres constituant une telle assemblée, a été démontrée par la constitution de la Diète fédérale, dans laquelle le faible pouvoir électoral donné à l’Autriche et à la Prusse les a conduites à une rivalité pour gagner des adhérents. » Loin qu’une telle ligne pût conduire au désarmement, l’influence décisive appartiendrait aux gros bataillons. Il est à craindre que l’empereur Alexandre se déguisât à lui-même, sous le langage d’une abnégation évangélique, l’ambition d’usurper dans la nouvelle confédération d’Europe, la position prépondérante que l’Autriche a obtenue dans la confédération Germanique.

À M. A… — Et puis, vous savez, je ne saurai jamais marier les gens. J’ai horreur des confidences et je n’y pousse pas. Anormal, n’est-ce pas, pour un écrivain ? Mais leur fatras est tellement banal, tellement copie, à la manière de… J’en ai si peu besoin comme écrivain, et j’en suis à tant de lieues comme femme.

Comme écrivain, je prends d’eux ce qu’ils ne savent pas et, comme femme, je ne prends rien. Je ne demande de confidences conscientes qu’à l’histoire.